« Mon pays, c’est le monde. Ma nation, c’est l’humanité. » Depuis son plus jeune âge, Sister Rudo vit dans un grand bouillon de cultures. Née à la Dominique, elle grandit à Londres. Dans son quartier, tout le Commonwealth se côtoie. A l’école, ses copines sont anglaises.
Enfant des années 60, elle vit l’émancipation de la femme, s’intéresse aux luttes pour les droits civiques, à l’histoire de l’esclavage.
De son éducation, et de ses expériences, elle a, très jeune, cette conviction qu’elle ne vaut pas moins que les autres.
La musique fait déjà partie de sa vie. Sa maman ramène souvent des disques à la maison. Ils rythment les dimanches en famille. Du calypso, de la soul, et du reggae.
A 19 ans, elle fonde son 1er orchestre avec son petit frère et des amis. C’est « Reality ». Ils répètent des standards dans le salon d’un copain.
Mais c’est avec « African women » que l’aventure commence vraiment. Elles sont 8… Des mamans, qui jonglent entre l’éducation des enfants et les concerts. Des femmes conscientes aussi, qui vivent avec rastafari. Elles ont des choses à dire, Sister Rudo se met à écrire ses propres chansons, et les « African women » enregistrent un album.
Dans les années 1980, elle est invitée à participer à un concert en Guyane. Elle découvre alors cette terre française en Amérique du sud. 2 ans plus tard, elle revient s’y installer.
En Guyane, elle multiplie les rencontres et les collaborations musicales. Sur son chemin, elle croise Ras Benjih, Nikko, Natural roots, Little Guerrier, mais aussi Alexandra Juniel, Maryloo Coopen et Ruthy avec qui elle forme le groupe 3m50.
Sister Rudo a marqué les esprits avec son accent et son timbre de voix.
Aujourd’hui, elle se livre plus encore en révélant ses textes qu’elle n’a jamais cessé d’écrire.
Des titres qui révèlent sa foi inébranlable. Sa foi en elle, en autrui et en Rastafari.